Aucun adaptateur nécessaire
Vous pouvez brancher directement vos appareils français en Guinée-Bissau. Les prises de type C sont compatibles avec les fiches françaises. Aucun équipement supplémentaire n’est requis pour la connexion de vos appareils.
✓ Tension similaire (220V) • ✓ Fréquence identique (50Hz) • ✓ Prises compatibles
Caractéristiques techniques du réseau électrique en Guinée-Bissau
En Guinée-Bissau, le réseau électrique utilise principalement des prises de type C, le standard européen à deux broches rondes. La tension est de 220V avec une fréquence de 50Hz. Cette configuration est compatible avec les appareils français, ce qui vous permet de brancher directement vos équipements sans avoir besoin d’un adaptateur de voyage.

L’héritage colonial portugais explique l’adoption du standard européen dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Toutefois, la réalité du réseau électrique bissau-guinéen révèle des défis majeurs : Bissau et sa banlieue connaissent des coupures d’électricité quotidiennes, certains quartiers subissant jusqu’à 20 heures de délestage par jour. La compagnie nationale EAGB (Eau et Électricité de Guinée-Bissau) peine à satisfaire une demande même modeste en raison de difficultés financières chroniques et d’infrastructures vétustes.
Depuis avril 2025, le pays est connecté au réseau électrique régional via le barrage hydroélectrique de Kaleta en Guinée voisine, une avancée significative pour améliorer l’approvisionnement de la capitale. Néanmoins, en dehors de Bissau, l’accès à l’électricité reste très limité, notamment dans l’archipel des Bijagos et les zones rurales où les lodges écotouristiques fonctionnent souvent sur générateurs solaires. Pour les voyageurs français, même si la compatibilité des prises ne pose aucun problème, la fiabilité du réseau constitue l’enjeu principal à anticiper.
Profil des voyageurs et besoins spécifiques
La Guinée-Bissau attire principalement deux profils de voyageurs : les aventuriers en quête d’écotourisme authentique dans l’archipel des Bijagos, classé réserve de biosphère UNESCO, et les routards expérimentés explorateurs d’Afrique de l’Ouest lusophone. Contrairement aux destinations balnéaires grand public, le pays compte seulement 52 000 visiteurs internationaux annuels, créant une atmosphère de découverte hors des sentiers battus.
Les voyageurs type emportent un équipement adapté aux conditions rustiques : appareils photo pour capturer les tortues marines et hippopotames de Bolama-Bijagos, power banks haute capacité indispensables face aux coupures prolongées, téléphones déverrouillés pour cartes SIM locales aux communications peu fiables. Les digital nomads sont quasi inexistants ici, l’infrastructure internet ne permettant pas le travail à distance confortable.
Pour les séjours dans les îles Bijagos, anticipez des hébergements écologiques fonctionnant quelques heures par jour seulement sur énergie solaire. Certains campements n’offrent l’électricité que de 18h à 22h pour la recharge. Les naturalistes et photographes doivent planifier méticuleusement leurs charges : plusieurs batteries pour appareils photo, lampes frontales rechargeables, et systèmes de backup sont essentiels. Dans les zones reculées comme Cacheu ou la région de Quinara, l’électricité peut être totalement absente.
Les missions humanitaires et coopérants représentent également une proportion significative des visiteurs. Ces professionnels prévoient généralement des onduleurs et régulateurs de tension pour protéger ordinateurs et équipements médicaux des variations brutales du réseau à Bissau. Pour tous les profils, la stratégie de charge doit s’articuler autour des fenêtres d’électricité disponibles, rendant les power banks de 20 000 mAh minimum quasi obligatoires.
Où et comment se procurer un adaptateur
Même si la compatibilité des prises ne pose pas problème pour les voyageurs français, certaines situations peuvent nécessiter des équipements électriques spécifiques. Si vous envisagez de poursuivre votre voyage vers des pays voisins aux standards différents (Sénégal, Gambie), il peut être judicieux d’anticiper en vous équipant d’un adaptateur universel avec ports USB avant votre départ de France.
À Bissau, les boutiques spécialisées en électronique se concentrent dans le quartier commerçant près du marché de Bandim. La disponibilité reste aléatoire et les prix largement supérieurs à ceux pratiqués en France. Les hôtels internationaux comme l’Azalai 24 Setembro à Bissau prêtent parfois des adaptateurs à la réception, mais ne comptez pas sur ce service dans les structures plus modestes ou les lodges insulaires.
L’aéroport international Osvaldo Vieira ne dispose pas de boutiques vendant du matériel électronique. Si vous transitez par Dakar avant d’atteindre Bissau, c’est là qu’il faut vous équiper si besoin. Pour les circuits combinant plusieurs pays ouest-africains (Guinée-Bissau, Guinée, Sénégal), privilégiez l’achat en France d’un adaptateur universel compact qui couvrira les variations de prises rencontrées dans la sous-région.
L’investissement réellement crucial pour la Guinée-Bissau n’est pas l’adaptateur mais plutôt les solutions de charge autonome. Les boutiques chinoises du marché de Bissau vendent des power banks locales de qualité variable entre 15 et 40 euros. Mieux vaut arriver équipé : un chargeur solaire portable avec batterie intégrée s’avère parfaitement adapté aux conditions bissau-guinéennes, particulièrement pour les séjours prolongés dans l’archipel où le soleil ne manque pas mais l’électricité si.
Conseils pratiques et retours d’expérience
L’électricité en Guinée-Bissau obéit à un rythme imprévisible que les voyageurs expérimentés apprennent vite à décrypter. À Bissau, identifiez dès votre arrivée à l’hôtel les plages horaires habituelles de coupure : souvent entre 10h et 16h puis à nouveau après 23h. Rechargez systématiquement tous vos appareils durant les fenêtres de disponibilité électrique, même s’ils ne sont qu’à moitié déchargés. Cette discipline évite les mauvaises surprises.
Dans les pensions locales du quartier de Antula ou Bissau Velho, les prises murales sont parfois branlantes, fruit d’installations artisanales vieillissantes. Évitez de brancher des appareils coûteux directement sans onduleur dans ces structures : les surtensions lors du retour du courant après une coupure peuvent endommager l’électronique sensible. Les routards chevronnés emportent des multiprises légères à protections intégrées.
Pour l’archipel des Bijagos, l’approche diffère radicalement. Les lodges de Rubane ou Orango fonctionnent sur panneaux solaires avec stockage limité. Prévenez lors de la réservation si vous avez des besoins de charge importants : certains établissements facturent la recharge d’ordinateurs portables comme service supplémentaire. Les téléphones et petits appareils sont généralement rechargés gratuitement durant les heures d’électricité. Emportez votre propre multiprise : les chambres n’offrent souvent qu’une seule prise opérationnelle.
Les voyageurs naturalistes photographiant la faune bissau-guinéenne développent une stratégie éprouvée : rotation quotidienne de quatre batteries d’appareil photo, power bank de secours de 30 000 mAh rechargé en priorité absolue, et câbles de qualité résistants aux manipulations fréquentes. Dans l’humidité tropicale de la saison des pluies (juin à novembre), protégez vos équipements électroniques dans des sacs étanches même en ville : l’air salin de Bissau accélère la corrosion des connecteurs.
Compatibilité des appareils modernes et cas particuliers
La majorité des appareils électroniques contemporains s’adaptent sans problème au réseau bissau-guinéen. Vérifiez néanmoins les étiquettes de vos chargeurs : l’indication « INPUT: 100-240V, 50/60 Hz » confirme la compatibilité universelle. Smartphones, tablettes, ordinateurs portables, appareils photo numériques et liseuses fonctionnent parfaitement avec la tension locale de 220V.
Les appareils chauffants posent davantage question, non par incompatibilité mais par pragmatisme énergétique : utiliser un sèche-cheveux ou un lisseur dans un pays où l’électricité manque cruellement relève du luxe inapproprié. Les hôtels haut de gamme à Bissau en fournissent, adaptés au réseau local. Pour les séjours prolongés en hébergements basiques, privilégiez le séchage naturel sous le climat tropical bissau-guinéen.
Les professionnels apportant du matériel technique (équipement médical pour missions humanitaires, matériel de mesure scientifique, drone pour documentaires nature) doivent impérativement investir dans des onduleurs régulateurs. La tension nominale de 220V masque d’importantes variations : des chutes à 180V puis des pics à 250V lors des reconnexions brutales détruisent progressivement les composants électroniques délicats. Un régulateur protège les investissements coûteux.
Pour les équipements spécifiques au contexte bissau-guinéen, pensez aux lampes frontales LED rechargeables USB : indispensables lors des coupures nocturnes fréquentes. Les enceintes Bluetooth portables égayent les soirées dans les campements insulaires sans électricité. Enfin, un ventilateur USB rechargeable améliore considérablement le confort lors des nuits chaudes à Bissau quand la climatisation s’arrête avec le courant.
Destinations similaires et préparation multi-destinations
La Guinée-Bissau partage sa configuration électrique avec plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, facilitant les circuits régionaux combinés. Les voyageurs français bénéficient de la même compatibilité de prises dans ces destinations voisines ou culturellement proches :
- Guinée : prises type C, F et K, 220V, réseau également instable surtout hors Conakry, interconnexion électrique commune via Kaleta
- Sénégal : prises type C, D, E et K, 230V, infrastructure meilleure à Dakar, étape fréquente avant Bissau
- Gambie : prises type G, 230V, attention changement de standard britannique, adaptateur nécessaire pour cette enclave
- Mali : prises type C et E, 220V, circuit Afrique de l’Ouest lusophone et francophone combiné
- Cap-Vert : prises type C et F, 230V, autre destination lusophone atlantique, réseau plus fiable
- Côte d’Ivoire : prises type C et E, 220V, hub régional avec meilleures infrastructures électriques
Pour un circuit typique Sénégal-Guinée-Bissau-Guinée, l’absence de besoin d’adaptateur simplifie considérablement la logistique. Attention toutefois en Gambie où l’héritage colonial britannique impose les prises type G incompatibles. Les voyageurs enchaînant Bissau puis la Casamance sénégalaise doivent se concentrer sur les solutions de charge autonome plutôt que sur la compatibilité des prises.
Les tour-opérateurs spécialisés en Afrique de l’Ouest recommandent pour ces circuits combinés d’emporter deux power banks de 20 000 mAh chacune, permettant une autonomie de plusieurs jours sans électricité fiable. L’investissement dans un chargeur solaire pliable devient pertinent au-delà de deux semaines de voyage dans la sous-région. Cette préparation électrique minutieuse libère l’esprit pour profiter pleinement des trésors naturels et culturels que la Guinée-Bissau et ses voisins réservent aux voyageurs aventureux.